La Chasse

A la lisière d’un bois, un homme à la curieuse silhouette orange est aux aguets… La proie tant attendue croisera–t-elle son chemin aujourd’hui ?

L’homme est seul, hésitant, l’arme à la main. Nous sommes impliqués avec lui dans un long moment d’attente et de guet, concentrés sur ses gestes et attentifs à la bande son : bruits de la forêt, aboiements du chien presque sortis d’un rêve, rythme enveloppant des gouttes de pluie, ronronnement lointain des tronçonneuses… Commence alors une suite de plans, confinant à l’absurde, où l’homme en ciré orange fluo prend diverses poses. Sur son siège bizarre, un parapluie sur la tête, il semble attendre Godot… Sortant de son silence sans pour autant casser le rêve, il se contente de quelques chuchotements à l’attention du réalisateur. Dans le paysage brumeux, onirique et inquiétant de la traque, le chasseur, et nous avec lui, sommes dans l’attente de l’action. Tendus vers elle, mais toujours loin… Jusqu’à la délivrance. (Eloïse Le Guen)