Le Conte de l’âne jaune

Le Conte de l’âne jaune

Daiana Mendes

Daiana part en voyage. Elle cherche l’âne jaune de son grand-père, cet âne qui était ce qu’il aimait le plus dans sa vie. Dans le sertão de Minas Gerais, chaque personnage du film semble sortir d’entre les pages de Diadorim, le roman épique de João Guimarães Rosa, du fait de leur langage complexe et organique comme une plante qui pousse en sol aride, remplie de poésie dans chaque courbe et nœud. Leur accueil chaleureux, leur douceur et leur humour, dans un mélange d’enfance et vieillesse, contrastent et colorent la sécheresse et la pauvreté de cette région. D’un chemin à l’autre, d’une piste à un détour, c’est beaucoup plus qu’un âne que nous retrouvons. (Flávia Tavares)

Notes de traduction :
Cette traduction a été un grand défi, affronté à plusieurs cerveaux, mais il reste très difficile de vous rendre toute la subtilité du texte. Quelques détails que l’on aimerait ajouter : ils s’expriment tous avec un accent très marqué et très typique de cette région ; le texte du grand-père (notamment la partie dans le canoë) a souvent des rimes, ce qui donne un rythme un peu “lu” au texte.

Petit glossaire :
Séquence avec le personnage à la chemise jaune : catira = danse traditionnelle aux influences africaines, européennes et indigènes ; paçoca = préparation d’origine indienne à base de viande séchée et semoule de manioc, à l’aide d’un mortier ; jeu de la Douradinha (dans la chanson) = jeu de cartes.Séquence animation dans le canoë : Caboclo d’água (la bête) = être mythique défenseur de la rivière São Francisco, qui hante les pêcheurs et les navigateurs.
Séquence suivante : année de la fumée = référence à la Révolte de l’année de la fumée, une insurrection militaire dans la région, en 1833.

MERCREDI 10 AVRIL • 19H30
LE CONTE DE L’ÂNE JAUNE
Daiana Mendes
Brésil • 2018 • 30’
UFMG – Universidade Federal de Minas Gerais Escola de Belas Artes : www.eba.ufmg.br