Les panneaux d’un triptyque visuel explorent les couloirs et appartements du plus grand complexe résidentiel de Berlin.
Lorsque le documentaire de création filme l’urbanité, c’est souvent sous l’angle de l’utopie architecturale désenchantée, ou d’un projet de vivre-ensemble devenu kafkaïen. C’est d’abord à ce titre que Pallaseum surprend : par sa bienveillance. L’exploration des appartements, qui plie et déplie l’espace avec la délicatesse de panneaux japonais, fait cohabiter des intimités qui s’ignorent, filmées avec une grande pudeur (angles de caméra pluriels mais limités, pour tout un quotidien seulement suggéré par un objet, ou par une manière d’habiter l’espace). Ces îlots ne vivent jamais de moments de vie commune ; mais à l’écran ils cohabitent néanmoins, partageant sans le savoir un même goût du quotidien apaisé et de sa poésie en prose. Le film, d’un zen à tout épreuve, tend un miroir à l’individualité post-moderne. Mais sans noircir son constat, ni le grever de culpabilité : acceptant, enfin, tous ces gens comme ils sont. (Tom)
En présence du réalisateur
Pallasseum – Ville Invisible
Or : PALLASSEUM – Unsichtbare Stadt
Fr : Pallasseum – Ville Invisible
Eng : Pallasseum – Invisible City
Manuel Inacker
Allemagne • 2015 • 25’
VO : Allemand • ST : Fr, Eng, SME)
Filmuniversität Babelsberg Konrad Wolf : http://www.filmuniversitaet.de
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